Philippe DJIAN


Vers chez les blancs

(Gallimard - 2001)

"Vers chez les blancs" ou quand Djian s'amuse à faire du roman porno. L'histoire est celle d'un écrivain en perte de vitesse (quelle surprise !) qui entraîne la femme de son meilleur ami dans un tourbillon érotique dévastateur. Comme d'habitude avec Djian, soit on adore, soit on déteste, il n'y a pas vraiment de juste milieu possible. Ses personnages ont des caractères bien trempés, des contours saillants comme des lames de couteaux. Son style hors-norme continue d'en faire un auteur à part, un de ceux qui écrivent avec leurs tripes et se fichent pas mal des carcans de la littérature traditionnelle. 
EXTRAIT :

Comme elle passait à ma portée, et avant que je ne la saisisse brutalement à la gorge, je remarquai que Madonna avait un air serein et plutôt bonne mine dans l'ensemble. 
D'une torsion, je la déséquilibrai et la traînai vers la cascade. Sans un mot d'explication. D'un solide coup de pied, j'envoyai le pékinois dans les airs tout en continuant a étrangler Madonna de mes deux mains. 
Elle avait un genou au sol. je la tirai sans ménagement par-dessus le rebord du bassin où vivaient quelques vieux et gros poissons rouges sans intérêt. L'eau m'arrivait à mi-mollet tandis que Madonna y pataugeait allégrement. Ses râles, ses vagissements commençaient à inquiéter du monde, mais j'étais enfin parvenu au pied de la cascade et mon idée était de l'étrangler et de la noyer en même temps. L'horrible pékinois revint à la charge : je le bloquai sous l'eau en maintenant un pied sur lui

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